Généralités
La plupart des essais vibratoires en France se décline en trois principaux domaines :
Les mesures au niveau des machines : analyse modale, équilibrage vibratoire, essais sur pot vibrant, maintenance conditionnelle, détection de défauts mécaniques, etc.
Les mesures dans le cadre du code du travail : exposition des travailleurs aux vibrations (mains, bras, corps) liées aux machines utilisées dans les tâches professionnelles ou à l’environnement de travail.
Les mesures sur les structures et les habitations : dans ce cas, nous caractérisons le niveau vibratoire avant implantation ou travaux (également appelés « bruit de fond vibratoire »), l’impact des travaux (démolition, forage, etc.) sur les structures des bâtiments et sur la santé des habitants proches ou qui partagent des fondations, mais aussi l’impact des infrastructures routières ou ferroviaires sur les logements.
Dans ce domaine, il faut distinguer les risques sur les structures des situations d’inconfort vibratoire que peuvent créer des vibrations ressenties dans les bâtiments.
Dans le premier cas, nous nous référons à la circulaire du ministère de l’environnement de 1986, publiée à l’origine pour le cas des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), mais qui peut s’appliquer dans d’autres situations de dommages liés aux travaux, ou démolition.
Quantification
Les valeurs limites de vitesse vibratoire (exprimée en mm/s) sont exprimées par des gabarits, fonction de la fréquence et du type de construction (résistante, sensible ou très sensible) dans le cas d’une vibration continue ou impulsionnelle.
Un arrêté ministériel de 1994 prend en compte le cas spécifique des tirs de mine, en appliquant une pondération spécifique.
De manière plus générale, la pondération fréquentielle est très utilisée en vibration. Les matériels et logiciels que nous utilisons offrent de nombreuses possibilités de pondération fréquentielle, fonction de la situation mesurée.
Positions suivant ISO 2631
Dans le cas de l’impact vibratoire sur les personnes et dans le domaine résidentiel, la famille de normes ISO 2631 permet notamment de comparer les niveaux mesurés aux courbes d’accélération vibratoire de référence.
Mode opératoire
Le mode opératoire de mesure de vibration au sol est très rigoureux. D’une part, il faut faire en sorte de s’affranchir de vibrations susceptibles de perturber le phénomène qu’on cherche à caractériser. C’est particulièrement le cas lorsque cette mesure dure plusieurs mois, dans le cas de la surveillance vibratoire des chantiers : il peut être nécessaire de procéder à la réécoute des balises acoustiques et vibratoires pour comprendre la source du dépassement.
Par ailleurs, les niveaux vibratoires mesurés étant relativement faibles, il nécessaire de disposer d’un capteur triaxial avec une forte sensibilité (exemple 600 mV/g). Un accéléromètre classique, utilisé en industrie pour les machines, est un choix inadéquat en raison du bruit de fond du capteur lui-même.
Capteur vibratoire triaxial de sensibilité 600mV/g monté sur platine Spectre vibratoire au passage d’un train au niveau des habitations Spectre tiers d’octave en 3 axes au passage d’un train de frêt
D’autre part, ces capteurs doivent être :
montés ou fixés sur des structures stables et solidaires de la zone qu’on souhaite étudier
posés à même le sol, dans ce cas, nous utilisons une platine lourde et un niveau à bulle pour garantir la stabilité du capteur pendant la mesure
Des études vibratoires « au sol » peuvent être réalisés dans le cas d’études d’implantation de machines sensibles (machines de pesée, microscopes de laboratoires) ou dans les musées (œuvres d’art sensibles).
Des mesures acoustiques en basse fréquence peuvent également révéler des gênes sonores au passage des trains de voyageurs ou de frêt.
Arundo Acoustique rédige un protocole de mesurages spécifique pour chaque demande de caractérisation vibratoire.
Bruit sourd mesuré au passage de métro sur la bande de fréquence 63 Hz Mesure de l’atténuation vibratoire d’une boite à ressorts au niveau des fondations