Les nuisances sonores liées aux chantiers posent un problème de fond. Comment réduire la gêne sonore pour une activité qui, par nature, est bruyante et souvent proche des zones habitées ?
Cadre général
Bien qu’il puisse exister certaines dérogations liées à des conditions de travail exceptionnelles, les chantiers restent une activité de jour. La plupart des arrêtés municipaux interdisent les bruits de chantiers proches des habitations entre 20h00 et 7h00.
Le bruit des chantiers doit être vu comme potentiellement nuisible à la santé de par son intensité, sa durée, et sa répétitivité. Un seul de ces critères ne peut pas être isolé des autres. Par exemple, un pistolet de scellement peut être bien plus bruyant qu’un marteau pneumatique, tandis que ce dernier produit un bruit plus stable, continu, et perçu comme gênant à la longue.
De nos jours on privilégie la démolition « chirurgicale » (découpage par exemple), réputée moins bruyante que la démolition à l’explosif, ce qui entraine un allongement de la durée des chantiers.
On parle désormais de « déconstruction », qui inclut le tri sélectif, et le recyclage. De nombreuses techniques ont été développées ces dernières années : vérinage, déconstruction manuelle sont privilégiés dans les zones urbaines. Les croqueurs à béton remplacent souvent les brise-roche hydrauliques (BRH), ces derniers générant aussi de fortes vibrations.
Le code de l’environnement précise que les chantiers ne doivent pas nuire à la tranquillité du voisinage. Cette règlementation sanctionne un « comportement anormalement bruyant » ou « l’insuffisance de précautions appropriées pour limiter ce bruit ». Une directive européenne du 8 mai 2000 ainsi que plusieurs arrêtés ministériels règlementent aussi les caractéristiques acoustiques des machines utilisées.
A Paris comme ailleurs, une charte du bruit existe. Ces chartes peuvent être conclues entre les comités de riverains et les entreprises de travaux.
Certains projets retiennent la cible 3 des projets Haute Qualité Environnementale (HQE) nommée « chantier à faible nuisances »
Rôle du bureau d’étude acoustique
Les chantiers ne sont pas soumis aux valeurs limites d’émergence sonore au niveau des riverains, comme le seraient d’autres équipements professionnels.
Toutefois, dans certains projets « sensibles », un engagement contractuel peut être conclu entre l’entreprise de travaux/démolition et le Maître d’Ouvrage, soucieux de préserver la tranquillité des riverains.
Le Bureau d’Etudes Arundo Acoustique est amené à définir des objectifs et à aider à la rédaction de chartes de bruit.
Les acousticiens d’Arundo réalisent des états initiaux du bruit avant travaux. Ils permettent de quantifier l’impact futur du chantier, une fois en activité, soit par la mesure, soit par la simulation de bruit.
Surveillance du bruit ou « monitoring »
L’avantage des outils de surveillance (acoustique et vibrations) est d’analyser l’évolution du bruit des chantiers sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Ces techniques de « balises de surveillance » reposent sur l’envoi en temps réel de données acoustiques et vibratoires sur un serveur distant (en général par liaison 3G/4G) et la production de compte rendus réguliers.
Arundo Acoustique propose l’installation et la mise en œuvre de ces balises ainsi qu’un suivi général du chantier.
Préconisations de traitement
Les solutions de réduction des nuisances reposent globalement sur :
➔ Le choix des techniques et machines de déconstruction – construction,
➔ l’interposition d’écrans, merlons entre les riverains et les machines,
➔ l’éloignement des engins,
➔ adapter les horaires de chantiers
➔ parfois (plus rarement) le capotage partiel ou total des machines de chantier
➔ La surveillance et le suivi de l’évolution du bruit produit dans l’enceinte du chantier et au niveau des tiers.